Tu n’as pas le budget pour Adobe Premiere ou Final Cut ?

Tu as filmé une vidéo avec ton téléphone, un caméscope ou un drone… Et maintenant tu te demandes comment tu vas faire pour le montage. Bien sûr, tu voudrais obtenir un bon résultat. Voire même un résultat de qualité professionnelle. Seulement voilà : Les logiciels de montage pro coûtent un bras (et parfois les deux).

Il est clair que les prix sont abusifs et souvent loin d’être justifiés. Et en tout cas, bien trop élevés pour des petits projets amateurs ponctuels. Du coup, tu penses aussi au montage “magique” par IA ? Pourquoi pas ?Mais il faut savoir que c’est une mauvaise idée si tu veux vraiment garder la main et obtenir exactement ce que tu veux.

Mais heureusement, comme pour beaucoup de fonctionnalités numériques, il existe une alternative gratuite et open source qui fait parfaitement le job… et elle n’a rien à envier aux versions commerciales hors de prix.

Pourquoi se tourner vers un logiciel libre pour le montage vidéo ?

Un logiciel de montage vidéo libre c’est d’abord l’assurance de ne pas se retrouver piégé dans un abonnement qui te coûte plus cher que ton matériel vidéo. C’est aussi l’assurance qu’il n’y ait aucun mouchard qui espionnent ton travail et qu’il n’y ait pas de conditions d’utilisation qui changent du jour au lendemain. Et surtout : c’est l’assurance que tu n’aies aucun risque de perdre l’accès à tes fichiers ou paramétrages de montage parce qu’un éditeur a décidé de fermer ses serveurs ou de bloquer les anciennes versions.

Avec un logiciel libre, tu gardes le contrôle total sur ton outil, sur tes fichiers et sur ton avenir créatif. Tu peux l’installer sur toutes tes machines, l’adapter à tes besoins et travailler avec des formats ouverts. C’est un investissement à zéro euro qui ne rapporte que des bénéfices. Qui dit mieux ?

Présentation rapide de Shotcut

Shotcut, c’est un peu le couteau suisse du montage vidéo gratuit et open source. Né en 2011, il est développé par une communauté passionnée et repose sur la solide base technique de FFmpeg et du framework MLT. Résultat : il lit et exporte pratiquement tous les formats audio et vidéo sans avoir à se soucier des limitations propriétaires.

Gros avantages : il est disponible sur Linux, macOS et Windows. Sa configuration open source légère ne demande pas d’acheter du matériel hors de prix pour fonctionner. Son interface modulaire et personnalisable s’adapte à ton flux de travail : tu peux afficher ou masquer les panneaux à ta guise, créer plusieurs timelines… et même configurer des raccourcis sur mesure.

Et surtout… aucune inscription, aucun cloud obligatoire, aucun abonnement. Tu télécharges, tu installes et tu commences ton montage. Point.

Les codecs libres : garder le contrôle sur tes vidéos

Shotcut prend en charge de nombreux codecs libres grâce à la puissance de FFmpeg : AV1, VP9, Theora, FFV1, Opus, Vorbis, FLAC… L’avantage c’est que ce sont des formats ouverts qui ne sont pas enfermés dans des brevets ou des licences propriétaires.

Concrètement, cela te garantit de la pérennité car tes fichiers resteront lisibles dans le temps. Et aussi de l’interopérabilité car ce sont des formats qui passent partout, sans verrou technique et avec zéro royalties à payer.

Tous ces éléments forment la base d’un excellent logiciel de montage qui reste cohérent avec l’esprit open source de la captation vidéo jusqu’à la diffusion. Et si ton projet exige de la compatibilité avec certaines plateformes ou matériels, Shotcut te permet aussi d’exporter dans des formats propriétaires… mais seulement si c’est ton choix.

Les super‑pouvoirs de Shotcut

Shotcut n’a rien à envier aux ténors du montage vidéo. Tu peux lire et monter tes fichiers directement depuis la timeline, sans devoir passer par une longue phase d’import ou de conversion. Grâce à FFmpeg, il gère quasiment tous les formats, du clip filmé avec ton smartphone jusqu’à la vidéo 8K HDR.

Côté image, il propose un panel d’outils avancés : transitions, filtres, correction colorimétrique, ralenti, accéléré, inversion de séquence, chroma key pour l’incrustation, gestion précise des keyframes… Et si tu veux aller plus loin, l’intégration de Glaxnimate te permet de créer ou d’importer des animations vectorielles et des effets graphiques sur mesure.

Côté audio, tu bénéficies d’un vrai environnement de mixage : égaliseur, compresseur, filtres, normalisation et gestion du son multicanal. Et pour le confort de travail : rendu accéléré par GPU, export par lot, support des cartes professionnelles Blackmagic et capture en direct depuis une caméra, une webcam ou même un flux réseau.

Mais si tu es néophyte et que tu veux juste monter une vidéo vite fait, ne prends surtout pas peur avec tous ces termes techniques. Shotcut reste un logiciel très facile à prendre en main. Il ne faut que quelques minutes pour comprendre les bases et être prêt à faire exactement ce que tu veux sans te perdre dans des menus ou des réglages compliqués.

Astuce pour un montage 100 % libre avec Shotcut

Si tu veux rester cohérent avec l’esprit open source de Shotcut, le mieux est d’adopter un workflow entièrement libre du début à la fin.

• Dès la prise de vue : si c’est possible, configure ton appareil pour enregistrer dans un format ouvert (ou au minimum facilement convertible en codec libre).
• Pendant le montage : travaille directement avec ces formats dans Shotcut, sans conversion forcée vers un format propriétaire.
• À l’export : privilégie AV1 ou VP9 pour le web, FFV1 pour l’archivage de haute qualité.
• Pour la diffusion : publie sur une plateforme libre comme PeerTube plutôt que sur un service verrouillé comme Youtube qui compresse tes vidéos et qui considère que ta vie privée est une marchandise à vendre.

Résultat : tu gardes la maîtrise totale de ton contenu et tu contribues à un écosystème vidéo vraiment indépendant.

Les bonnes astuces de NovaFuture pour tirer parti à 100 % de Shotcut

Chez NovaFuture, Shotcut on l’aime et on l’utilise ! Pas énormément en ce moment car on ne produit pas beaucoup de vidéos… mais ça pourrait changer assez vite puisque nous réfléchissons sérieusement à ouvrir une instance PeerTube. On en reparlera en temps voulu 😉.

Et pour tirer un maximum parti de Shotcut, c’est évident : c’est sous Linux que ça se passe ! Au quotidien c’est Linux Mint que nous utilisons avec grand plaisir. Mais une autre distribution comme Ubuntu ou Arch Linux ça fait aussi parfaitement l’affaire.

Mais quel que soit ton système d’exploitation, le problème de tous les logiciels de montage reste le même : les temps de rendu sont longs… très longs… Surtout en 4K sur un PC de bureau ! Mais avec Linux, tu peux très facilement te créer un petit réseau de machines pour effectuer les calculs en cluster.

Le résultat ? Des durées d’encodage drastiquement réduites. Et ça fonctionne aussi pour le rendu 3D si tu travailles par exemple avec Blender. Dans notre cas, pour le cluster on utilise deux Raspberry Pi. Pas besoin d’écran, de clavier, ni de souris : tout se gère depuis la console. Au final, c’est simple et vraiment pas cher niveau hardware.

Alors oui, ça peut sembler un peu technique au départ… mais si, comme nous, tu n’as pas les moyens de t’offrir un PC de compétition ça fait parfaitement le job. Et si tu veux te lancer ou si tu as des astuces à partager, n’hésite pas à passer sur notre forum dédié aux logiciels libres. On adore échanger sur ces sujets !

Conclusion

Shotcut, c’est tout simplement génial ! Un très grand merci à toute son équipe de développeurs qui depuis des annéesaméliore ce bijou du montage vidéo libre.

Et si tu as besoin d’un coup de main pour l’utiliser, bonne nouvelle : ils ont un forum à l’ancienne comme on les aime, très actif et très réactif. Tu y trouveras rapidement toutes les réponses à tes questions, que tu sois débutant ou utilisateur avancé.

Tu as aimé ce sujet ? Tu veux qu’on te parle plus souvent de logiciels libres puissants et accessibles ? Alors offre‑nous un café ☕ sur Buy me a Coffee. C’est notre carburant pour continuer à tester, écrire et partager gratuitement des alternatives qui changent vraiment les choses.