Pour être honnête, six mois plus tôt, je ne comprenais rien à la crypto-monnaie. Et puis il m’est venu l’idée de faire un article sur ce sujet. Juste pour savoir si la crypto pouvait représenter une alternative crédible face à la finance classique. Alors face à ce défi de taille, j’ai pris tout le temps nécessaire pour bien comprendre les tenants et les aboutissants de ce concept très à la mode. Et pour tout te dire, j‘ai même été jusqu’à ouvrir un portefeuille crypto sur une plateforme très connue pour bien assimiler ce concept par le biais de la pratique.

Au bout du compte, dix petits euros auront suffi à financer cette douloureuse expérience. Si je dis douloureuse, c’est parce que dès le départ, le fait de plonger dans le monde de la crypto mainstream m’a fait le même effet que de plonger dans une fosse à purin. Car j’ai d’abord atterri dans un monde parallèle où les escrocs et les pires requins de la spéculation règnent en maître. Mais par bonheur, de fil en aiguille, j’ai finalement pu découvrir une face cachée de la crypto qui m’a fait dire qu’il ne fallait pas jeter le bébé avec l’eau du bain. C’est donc tous ces éléments que tu vas pouvoir découvrir en détail dans cet article. Et tu peux me croire, c’est réellement passionnant !

Tu ne comprends rien à la crypto spéculative ? Voici enfin des explications sans langue de bois.

Commençons par la face la plus grotesque de la crypto. Je veux bien sûr parler de tous ces guignols qui s’autoproclament visionnaires et qui paradent en Lamborghini dans les rues de Dubaï en prétendant qu’ils ont réinventé l’argent. Alors que la seule chose qu’ils ont réinventée c’est des méthodes de marketing redoutables pour soutirer un maximum de fric aux plus crédules d’entre nous.

Et à côté de ça, on plonge encore plus profond dans l’extrême misère morale avec tous les influenceurs bas de gamme qui roulent en voiture de luxe le temps d’une vidéo. Derrière leur jargon d’expert se cachent de petits arnaqueurs qui te vendent à coup sûr un aller simple pour la ruine. Avec eux, tu te retrouves très rapidement avec un portefeuille rempli de cryptos sans valeur qui sont nommées d’après des mèmes, des noms d’animaux, voire même les délires d’un mec sous vodka Red Bull.

Sans parler de certaines plateformes d’échange qui n’ont même pas le niveau de sécurité de celui d’un journal intime pour adolescent. Et encore ! Ça c’est quand elles ne sont pas des escroqueries montées de toutes pièces par des mafias. Alors au final, il est très clair que la crypto spéculative ça peut se résumer à une vaste jungle numérique dont le seul objectif est de faire grossir la fortune de libertariens qui sont très loin d’être de grands philanthropes. Pour s’en convaincre, il suffit de calquer les promesses concernant la crypto mainstream sur les fantasmes les plus fous des gourous de la tech et des capitalistes les plus radicaux. Et très franchement, il y a de quoi s’en inquiéter très sérieusement.

T’as acheté des shitcoins promus par des escrocs notoires comme Trump, Musk et d’autres bonimenteurs notoires ?

Alors après tout ça, ne viens pas pleurer si ton super investissement s’est dégonflé plus vite qu’une promesse de campagne politique. Car ce n’était pas un accident imprévisible. Bien au contraire ! C’était juste une catastrophe annoncée avec de grands panneaux lumineux qui disaient : Ne fais pas ça, ces promesses sont trop belles pour être vraies ! Et malgré ça, si tu as quand même foncé tête baissée. Tant pis, c’est trop tard ! Quelques millionnaires boiront un verre de champagne millésimé à ta santé, c’est toujours ça de gagné.

Mais bon, si ça t’est vraiment arrivé de te faire piéger, je comprends tout à fait. Tu pensais devenir riche avec une monnaie de Monopoly numérique vendue par des gens dont le principal mérite est de faire le buzz. C’était pourtant écrit d’avance ! Car, quand Trump, Musk, ou un autre manipulateur de moindre envergure médiatique lance une crypto, ce n’est pas pour ta liberté… Et encore moins pour t’enrichir ! C’est juste pour leur ego et pour siphonner ton portefeuille au passage !

Alors après tout ça, tu en veux encore ? Aucun problème, c’est très facile ! Tu devrais acheter du NovaFuture coin, il paraît qu’il va monter bientôt. Tu pourras multiplier ton capital par 1000 % au minimum. Comme ça tu pourras arrêter de travailler, t’acheter une belle voiture et être entouré de canons de beauté. D’ailleurs, je t’écris de mon yacht qui est en ce moment amarré à Hawaï pour partager ce bon plan avec toi. Mais surtout, n’oublie pas d’activer la cloche, de t’abonner à ma newsletter et d’acheter mon e-book. Et bien entendu, ce plan posté sur Instagram et YouTube en mode public doit rester entre nous. Ce sera notre petit secret pour que tu deviennes riche. Et pourquoi je ferais ça ? Parce que même si je ne te connais absolument pas, je pense que tu as l’air d’avoir une bonne tête. Alors je vais faire pleuvoir l’argent sur toi grâce à mes super algorithmes créés entièrement sur GPT 2. Mais ne perdons pas de temps, dépêche-toi d’acheter du NovaFuture coin, parce que pendant que l’on parle son cours ne fait que monter et tu vas passer à côté de la chance de ta vie. Alors investis maintenant ou reste dans le camp des perdants.

La majorité de la crypto mainstream, c’est 99% de marketing et 1% de réel

Mais trêve de plaisanterie, revenons un peu sur terre. On s’occupera de tous les escrocs en temps utile. L’univers de la crypto, c’est un peu comme une boule à facettes. Ça brille, ça bouge, ça invite à la fête… Sauf qu’à l’intérieur, c’est du vide ! Alors au final, oui, certains ont fait fortune. C’est indéniable. Mais pour chaque histoire qui fait rêver, il y a des milliers de personnes qui se sont fait ruiner. Et pour chaque histoire qui fait rêver, prends bien le temps d’examiner tout ce qui se cache réellement derrière parce que bien des success-stories se sont révélées être des cauchemars qui ont conduit leurs acteurs à terminer en prison. Sans parler de tous ceux qui ont terminé plus pauvres que lorsqu’ils ont commencé. Et de tous ceux qui se sont suicidés suite à des scandales. Bref, la crypto mainstream, c’est loin d’être un monde magique et merveilleux comme celui de Walt Disney.

Et là, j’en vois certains qui vont arriver pour dire : Oui, mais il y aussi les stablecoins ! La belle affaire ! Même les stablecoins, qui sont des cryptos censées rester adossées à l’euro ou au dollar, ne sont pas à l’abri d’une déroute. Alors ne te laisse pas berner. Le mot stable ce n’est que du vent. Pour preuve, en 2022, le TerraUSD, qui promettait une parité égale avec le dollar, s’est effondré en quelques jours entraînant des milliards de pertes pour ses utilisateurs. La raison ? Son système algorithmique reposait sur un équilibre fragile. Alors dès que la confiance s’est effritée, une panique a provoqué une spirale de ventes massives. Chaque investisseur cherchait à se débarrasser au plus vite de sa crypto pour passer avant les autres. Le résultat : l’effondrement complet de la valeur. Et pour les autres stablecoins, même adossés à des réserves en dollars ou en euros, la stabilité pose de grandes questions. Comme par exemple : Quelles sont exactement les règles de fonctionnement ? Quelle transparence réelle sur les réserves annoncées ? Sont-elles auditées, vérifiées, et par qui ? Que se passe-t-il si la banque qui les détient fait faillite ? En cas de crise de liquidité, pourras-tu vraiment échanger ton argent virtuel contre la vraie monnaie promise ? Tant de questions sans réponses claires… C’est carrément flippant !

Alors si tu rêves de devenir milliardaire sans trop te fatiguer, voici un bon conseil d’ami : fais comme Musk ou Trump, viens au monde avec des parents millionnaires et sois sans pitié pour les autres. Mais pas de chance pour toi, tes parents ne sont certainement pas millionnaires. Alors dans ce cas, essaye de devenir une meilleure personne au jour le jour et adopte autre chose que le rêve de devenir un gros ringard à paillettes adulé par une bande d’imbéciles qui n’ont rien compris à la vie. Achète-toi plutôt un terrain et fais pousser des légumes. Le rendement est imbattable ! Tu plantes une graine de tomate et tu récoltes trois kilos de fruits. À croire qu’il n’y a que la nature qui tient réellement ses promesses. Mais c’est toujours ça de gagné.

Mais ne jetons pas le bébé crypto monnaie avec l’eau du bain

Oui, la crypto mainstream, c’est une vaste jungle. Mais il n’y a pas que ça ! Car sous l’épaisse couche de magouilles et de frime se cache une version éthique qui est 100 % transparente et réellement révolutionnaire. Elle s’appelle la crypto éthique. Et cela vaut vraiment le coup de s’y intéresser parce qu’avec ce système décentralisé, pas de banques qui jouent au casino avec ton argent, pas de milliardaires qui rédigent les règles depuis leurs yachts et pas d’États qui changent les lois quand ça les arrange.

Cela te paraît trop beau pour être vrai ? Ou bien tu te dis peut-être qu’il y a anguille sous roche ? Cela peut se comprendre. Mais la crypto éthique ne te demande pas de lui faire confiance aveuglément. Bien au contraire, elle te permet de vérifier son fonctionnement sans aucun intermédiaire et sans aucune petite ligne cachée dans les contrats. Au final, il y a juste du code en 100 % open source, de la sécurité et de la liberté.

Mais la crypto éthique c’est encore de l’argent virtuelle ! Oui, comme ton compte bancaire

Mais peut-être que tu flippes parce que la crypto ce n’est que des chiffres sur un écran ? Je suis d’accord, il y a sûrement de quoi. Mais réveille-toi ! C’est exactement pareil pour tes comptes en banque. Tu crois vraiment qu’il y a des billets ou de l’or qui t’attendent dans un coffre ? Ces chiffres ce ne sont que des données enregistrées sur des serveurs. Ni plus, ni moins. Et en plus, ce n’est même pas toi qui détiens les clés de ton propre argent.

Tandis que la blockchain, si elle est utilisée à bon escient, elle te montre tout. Comme par exemple d’où vient ton argent, où il va et à quoi il sert. Et tout ceci en temps réel et sans tripatouillage possible. Ce n’est certes peut-être pas aussi parfait qu’un monde totalement débarrassé de l’argent comme dans Star Trek, mais au moins, cela a le mérite d’être honnête.

Alors par rapport à ça, tu te dis peut-être encore qu’il y a eu tous ces scandales dans la crypto. Et tu as 100 % raison en ce qui concerne les crypto libertariennes. Mais les banques, tu veux que l’on en parle ? Souviens-toi de la faillite de Lehman Brothers en 2008. Ou de Chypre en 2013 quand les banques ont littéralement pompé l’argent des comptes de leurs clients. Ce n’était pas un bug. C’était totalement délibéré ! Donc, que cela nous serve de leçon. Car, il faut le savoir, quand une banque ou un service de paiement dysfonctionne, tu peux au choix pleurer, ou porter plainte sans effet, ou bien t’énerver sur Twitter. Tandis qu’avec une crypto sérieuse et éthique, tu as une vraie chance de retrouver ton argent car tu sais où le chercher. Parce qu’au final, les histoires d’argent qui disparaît c’est encore une belle arnaque du monde de la finance.

La crypto éthique et la blockchain, c’est un autre monde

Donc, oui, loin du bruit, loin des escrocs sur TikTok et Instagram, il existe une alternative construite par des développeurs sérieux dans l’objectif de réparer un système à l’agonie qui n’a plus aucun avenir. Et si tu n’entends pas parler de ces projets c’est parce que leurs créateurs ne balancent pas des pubs racoleuses sur Instagram ou Twitter en s’affichant dans des appartements soi-disant situés dans certains paradis fiscaux. Tout simplement car leurs valeurs reposent avant tout sur l’utilité pour la communauté et non sur l’appât du gain.

À partir de là, tu te demandes peut-être à quoi ça peut servir. Alors voici déjà un exemple concret : des protocoles open source qui existent déjà te permettent d’envoyer de l’argent instantanément partout dans le monde, sans frais bancaires absurdes, ni gel de fonds arbitraire. On parle ici de plateformes où tes actifs sont vraiment à toi.

À ce stade, il est juste important de retenir que, quelle que soit son application, la crypto éthique fonctionne toujours selon le schéma d’organisations décentralisées qui prennent des décisions collectives sans aucun chef caché. Et pendant que les clowns des shitcoins font le show, la monnaie transparente se construit petit à petit, en silence, pour mieux s’imposer au fil du temps comme une alternative incontournable.

La blockchain, c’est quoi au juste ?

Mais avant d’aller plus loin, il faut commencer par bien comprendre que la crypto éthique repose entièrement sur la blockchain. Donc, si tu ne connais pas, voici comment ça fonctionne : Concrètement, une blockchain est un registre distribué, stocké et validé simultanément par des milliers d’ordinateurs indépendants. Chaque transaction inscrite est visible par tout le monde et il est impossible de la modifier après coup. Et pour que ce soit réellement éthique, il faut réunir deux points essentiels : D’abord, il ne doit pas y avoir d’autorité centrale qui contrôle l’ensemble. Donc pas de banque ou d’État qui puisse manipuler la monnaie en cachette. Ensuite, tout le code qui fait tourner la blockchain doit être publié publiquement et vérifiable par n’importe qui, ce qui garantit une transparence totale. C’est donc exactement tout l’inverse d’un logiciel propriétaire enfermé dans les serveurs d’un GAFAM. En pratique, cela veut dire que la confiance ne repose plus sur une institution opaque mais sur la transparence collective et la vérification mutuelle. Au final, c’est ce socle technique qui permet d’imaginer une monnaie équitable et résistante aux manipulations.

Ce que devrait être une monnaie libre

Aujourd’hui, l’argent qui est en circulation n’a plus grand-chose à voir avec la réalité. Sur les marchés financiers, on spécule sur le blé, le riz ou le maïs comme on parierait sur un cheval de course. Les cours s’envolent ou s’effondrent au gré des manipulations des traders, sans vraiment tenir compte des récoltes réelles. Ce qui donne des situations inadmissibles où l’on se retrouve par exemple avec des silos remplis de céréales, et à côté de ça, des millions de personnes qui plongent dans la famine parce que le prix d’achat a été manipulé par des requins.

Une monnaie libre doit donc briser ce mécanisme. Pour ce faire, elle ne doit pas être indexée sur des paris financiers, mais reposer sur des échanges réels et mesurables. À côté de ça, elle peut aussi fonctionner sur la base d’échanges de services. Comme par exemple : une heure de travail contre une heure de travail, ou bien un savoir-faire transmis contre un bien produit. Et comme nous l’avons esquissé préalablement, elle doit impérativement s’ancrer dans la disponibilité réelle d’une ressource. Par exemple : si l’énergie produite est abondante, la monnaie reflète cette abondance. Ou alors, si une ressource devient rare, la monnaie ajuste automatiquement sa valeur sans passer par la spéculation. Au final, on retrouve ici l’esprit du troc ancestral, mais fluidifié et accessible sur toute la planète grâce au numérique.

Et pour garantir que ce fonctionnement soit pleinement efficace dans le cadre d’une adoption généralisée, la monnaie libre doit s’appuyer sur la gestion algorithmique à grande échelle. Ce qui signifie que les règles qui gouvernent son fonctionnement ne doivent pas être écrites en secret par des banquiers ou des politiciens, mais dans le cadre d’un débat démocratique ouvert à toutes et tous. Car au final, on est tous concernés par l’argent et, plus largement, par l’économie. Donc, on doit tous avoir notre mot à dire sur ce sujet qui impacte grandement le cours de nos vies.

À présent que les bases sont bien posées, voyons ensuite ce que l’on peut imaginer faire très concrètement avec une monnaie libre à travers quelques exemples qui sont bien parlants.

Les prêts en monnaie libre

Le crédit, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, est une machine à fabriquer de la dépendance et de l’extrême précarité. Tout simplement parce que les banques créent de l’argent de toutes pièces qu’elles prêtent ensuite par des jeux d’écriture et qu’elles exigent en retour des intérêts conséquents qui grossissent année après année. Le résultat ? L’emprunteur paie deux fois ! D’abord en remboursant le capital, puis en engraissant l’institution qui n’a rien produit de réel. Ce qui donne des ménages qui s’endettent à vie, des pays du Sud qui croulent sous des dettes publiques impossibles à honorer et de l’argent qui circule en priorité vers la spéculation plutôt que vers des projets utiles à la société.

Tandis qu’avec une monnaie libre, le prêt n’est plus une arme de domination massive mais plutôt un outil de solidarité. Et si ce concept te plaît, la bonne nouvelle c’est que son fonctionnement n’est pas bien compliqué. Pour commencer, il peut être accordé directement par une communauté à ses membres, comme par exemple pour financer un projet d’agriculture biologique, la création d’un atelier artisanal ou bien une coopérative énergétique. Et au final, le remboursement sert intégralement à réalimenter ce fonds afin que d’autres puissent emprunter à leur tour pour financer leurs projets.

Là encore, la gestion algorithmique peut jouer un rôle central car les règles d’attribution des prêts, les conditions de remboursement et les éventuelles garanties ne sont pas fixées en coulisses par une banque ou un organisme de crédit. Au lieu de ce mode de fonctionnement arbitraire, elles sont inscrites dans un code ouvert. Chacun peut donc vérifier facilement que les règles s’appliquent de la même manière pour tout le monde. Ce qui permet d’éliminer en une seule opération le favoritisme et les privilèges dont bénéficie largement la soi-disant élite parce que l’argent circule enfin au lieu de ne servir qu’à gonfler les insolents profits d’une petite minorité.

En repensant ainsi le crédit, la monnaie libre permettrait d’émanciper les individus et les communautés de la tyrannie de la finance au lieu de les enfermer dans un cycle de dette éternelle. Et ce serait déjà un bon point de départ pour aller vers un monde plus juste où il fait bon vivre. Tu en dis quoi ? Donne-nous ton avis sur le forum de NovaFuture.

Une assurance en monnaie libre

Le système actuel des assurances est bâti totalement sur la spéculation et l’arnaque. Car les assureurs collectent des primes, placent l’argent sur les marchés financiers et font tout pour limiter les indemnisations. Pour ce faire, ils vivent de l’opacité des contrats, des exclusions planquées dans les petites lignes et des délais interminables de remboursement qu’ils imposent aux sinistrés. Bilan des courses : quand tu as besoin de faire fonctionner ton assurance, il est fréquent que l’argent n’arrive pas, ou que l’indemnisation soit bien en dessous de ce que tes cotisations te laissaient espérer.

D’un autre côté, une monnaie libre permettrait d’imaginer un tout autre scénario. Car, à la place d’une entreprise privée qui s’enrichit sur ton dos, ton assurance fonctionnerait comme une caisse commune gérée collectivement.

Concrètement, cela donnerait un concept d’assurance open source où chaque membre cotiserait en monnaie libre dont voici le fonctionnement : lorsqu’un sinistre survient, l’indemnisation se déclenche automatiquement selon des règles claires, connues à l’avance et inscrites dans la blockchain. Ce qui élimine totalement la paperasse inutile, la mauvaise foi contractuelle et la holding qui gave ses actionnaires sur ton dos.

Au final, cela nous donnerait un système qui pourrait totalement couvrir les risques du quotidien tels que les accidents, les maladies, les vols, les catastrophes naturelles… Le tout sans la logique d’exclusion permanente qui domine aujourd’hui. Autrement dit, on serait véritablement dans un système protecteur 100 % mutualiste. Ce qui changerait radicalement la donne par rapport à aujourd’hui où le moindre accident de la vie peut prendre des proportions dramatiques.

Exemples de monnaies libres et open source

Il existe déjà des initiatives qui démontrent par la pratique que cette alternative n’est pas qu’une utopie. En France, la June, ou Ğ1, fonctionne depuis 2017. Dans ce système opérationnel, chaque être humain crée la même quantité de monnaie qui est appelée «  dividende universel ». La création monétaire n’est donc plus réservée aux banques ou aux premiers arrivés car elle est partagée équitablement entre tous les membres. Ce qui garantit que personne ne prend l’avantage sur les autres simplement parce qu’il est plus proche de la planche à billets. Et plus largement, on obtient une excellente base pour mettre en place un revenu universel. Mais ceci est un autre concept dont nous aurons l’occasion de parler très en détail d’ici quelque temps.

Toujours en Europe, des collectifs alternatifs ont lancé le FairCoin, une crypto conçue pour servir de base à une économie solidaire et coopérative. Cette alternative est utilisée par des réseaux militants et des communautés locales pour organiser des échanges sans passer par les circuits financiers classiques. Même si ce projet reste pour l’instant limité en ampleur, il prouve qu’une monnaie numérique peut être pensée d’abord comme un outil social et politique.

À côté de ça, on peut aussi citer le Librecoin qui est une expérience plus récente qui cherche à s’éloigner des logiques spéculatives pour rester fidèle à l’esprit du logiciel libre. Son objectif n’est pas de faire exploser un cours boursier, mais plus modestement de bâtir une infrastructure monétaire transparente.

Alors bien sûr, au final, tous ces exemples sont encore très marginaux face à l’océan des cryptos spéculatives, mais ils démontrent de manière incontestable qu’une monnaie numérique peut exister en dehors du champ de la finance casino et qu’elle peut être conçue comme un bien commun. La vraie question n’est donc pas de savoir si c’est possible car on vient de voir que oui. Alors du coup, la vraie question c’est : Avons-nous le courage collectif de faire vivre ces modèles face aux géants de la finance et à leurs fausses promesses de richesses ?

Comment participer dès maintenant à une monnaie libre ?

La première étape est très simple car il existe déjà des communautés vivantes qui utilisent des monnaies libres au quotidien. Il suffit donc de les rejoindre pour commencer à échanger. Par exemple la communauté Ğ1, que l’on prononce «  June ». Elle fonctionne depuis plusieurs années et rassemble plusieurs milliers d’utilisateurs. Pour y participer, tu dois juste installer « Cesium » qui est un portefeuille libre qui te permet de créer un compte, de recevoir ton dividende universel et de gérer tes transactions. Donc, si tu ne veux pas t’embêter avec de la technique, c’est une porte d’entrée accessible à tout le monde qui est vraiment super simple à utiliser.

Mais la Ğ1 n’est pas le seul exemple. Dans d’autres pays, des projets alternatifs expérimentent des approches similaires, toujours en open source et toujours en dehors du système bancaire classique. Alors si tu es bien motivé pour rejoindre l’économie libre, je te laisse faire tes propres recherches.

En attendant, parlons à présent du deuxième niveau d’implication pour celles et ceux qui veulent aller plus loin que d’être de simples utilisateurs. Car, participer à une monnaie libre, ce n’est pas seulement l’utiliser, c’est aussi participer à faire fonctionner ses rouages. Par exemple, pour la Ğ1, c’est le logiciel Duniter qui assure le fonctionnement de la blockchain et le calcul du dividende universel. Alors installer Duniter sur ton serveur, c’est contribuer directement à la sécurité et à la pérennité du système. Donc, en procédant de cette façon, tu deviens un maillon essentiel du réseau et tu gagnes le respect de la communauté.

Et en troisième niveau, pour celles et ceux qui ont des compétences très pointues en informatique, d’autres solutions existent. Comme par exemple héberger ton propre nœud Ethereum avec Geth ou Nethermind. Ce qui te permet de ne dépendre d’aucun intermédiaire comme Infura ou les GAFAM. Ensuite, si tu veux échanger de pair à pair sans passer par un échange centralisé, le protocole Bisq permet de le faire en toute autonomie. Et pour le stockage, des systèmes comme IPFS ou Arweave t’offrent la possibilité d’héberger et de partager des données hors des serveurs privés des géants du web.

Au final, tu as donc trois portes d’entrée qui s’offrent à toi : Tu peux commencer simplement en ouvrant un portefeuille libre en quelques petites minutes. Ou bien tu peux choisir de contribuer plus profondément en hébergeant un nœud et en renforçant l’infrastructure technique des réseaux alternatifs. Dans tous les cas, tu sors totalement du rôle de celle ou celui qui subit le système pour devenir le metteur en scène d’un monde où l’économie rime enfin avec épanouissement.

Et maintenant ? C’est quoi la suite

Cet article est loin d’être une fin en soi. Surtout que je n’ai pas cité tous les projets en cours au niveau de la monnaie libre. Mais si tu fais partie de ces projets, laisse-nous un petit message sur le forum et on saura le mettre en lumière comme il se doit. En attendant, on pense que tu as déjà pas mal d’infos pour passer à l’action et devenir un vrai expert de l’économie libre.

Mais entendons-nous bien. Le rôle du NovaMag est de t’informer correctement sur les alternatives au système actuel. Et c’est déjà pas mal. En dehors de cette mission, on n’est pas là pour imposer quoi que ce soit et que tu fonces aveuglément. Surtout sur un sujet comme la monnaie, qu’elle soit libre ou pas. Parce qu’avec tout ce qui touche à l’argent, il faut être extrêmement prudent. Du coup, on n’a pas du tout envie d’apprendre par la suite que tu as perdu tes économies dans un plan foireux. Donc, oui, tu peux explorer le sympathique monde de la monnaie libre, mais n’oublie pas de rester vigilant. Et si jamais tu as besoin d’un avis ou d’une information supplémentaire avant d’agir, n’hésite surtout pas à utiliser notre forum dédié à l’économie alternative.

Pour conclure, cet article m’a demandé de très longues heures de boulot. Et comme je l’ai mentionné tout au début j’ai perdu 10 € en menant l’enquête du côté des shitcoins. Donc si tu as apprécié ce contenu, merci de prendre 20 secondes pour m’offrir un ou plusieurs cafés sur Buy me a Coffee. Et merci de prendre encore 20 secondes pour partager cette contribution sur tes réseaux. Il y a des boutons de partage rapide un peu plus bas. En attendant, prends bien soin de toi et à très bientôt avec de nouvelles alternatives tout aussi passionnantes.